Hong Kong vs Le gouvernement de Pékin

Le samedi 14 septembre 2019 débuta le 15e weekend de manifestations opposant les militants soutenant le gouvernement de Pékin à ceux soutenant celui de Hong Kong. Tensions et violences voilà le nouveau quotidien de celle qu’on surnomme la perle de l’Orient. Mais que s’est-il passé ? Comment en est-on arrivé là ?

Retour au mois d’avril 2019. Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif hongkongais annonce un projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine continentale. Considérée comme une ingérence de la part de Pékin, une partie des Hongkongais décide alors de s’y opposer de peur d’une limitation de leurs droits et libertés publiques. Il est à noter qu’Hong Kong est une ex-colonie britannique rétrocédée à Pékin en 1997 et disposant de plusieurs caractéristiques la différenciant du reste du territoire chinois (elle possède par exemple sa propre monnaie le dollar hongkongais).

Débute alors un affrontement entre les deux camps précédemment cités qui conduira à la suspension du projet par Carrie Lam début juin. Mais cela ne suffit pas pour autant à calmer les manifestations, rappelant celle de la « révolte des parapluies » en 2014, qui se poursuivront dans le but d’aboutir à un retrait de ce projet de loi. Le 1er juillet (date de la rétrocession de Hong Kong à la Chine), des policiers vont faire usage de gaz lacrymogènes et de matraques contre des manifestants pro-Hong Kong. Le parlement local est alors attaqué par des militants pro-Hong Kong et la « lutte » jusque-là pacifiste devient belliciste à tel point que l’ONU va réclamer le 13 août une enquête impartiale sur la répression des manifestants.

En attendant la mise en place de cette enquête, une résolution urgente doit être trouvée à cette crise politique qui pénalise durablement tant les citoyens hongkongais vivant désormais dans un climat anxiogène que leur économie. En effet, Hong Kong, qui est une des premières places financières du monde, connaît un ralentissement de la croissance des entreprises chinoises et une fuite de capitaux.